Ces 3 P qui expliquent notre tendance à la procrastination
Que signifie procrastiner ? La procrastination exprime le fait de repousser à demain ce que tu peux réaliser aujourd’hui et cela de façon chronique. C’est une stratégie d’évitement afin de ne pas te confronter au travail que tu dois effectuer ou à un problème à résoudre.
Exemple :
- Cet appel ou ce mail que tu reportes jour après jour
- Une vidéo que tu dois programmer
- Ton banquier que tu dois recontacter
- Un projet que tu dois finaliser
- Des révisions que tu repousses jusqu’au dernier jour.
etc…
C’est simple ! Tu as toujours mieux à faire et quand tu décides de t’y affairer, tu n’arrives pas à te concentrer, à t’organiser, tu te disperses, tournes en rond et abandonnes rapidement.
Seulement, plus le temps passe, plus la procrastination devient une source d’anxiété. Une anxiété provoquée par ce sentiment de culpabilité de ne pas réussir à passer à l’action et par le temps qui s’écoule. Cette culpabilité nourrit une fois de plus la procrastination et tu peux tomber dans un cercle vicieux.
Mais d’où te vient cette tendance à la procrastination et peux-tu t’en défaire ?
1/ La peur : la procrastination est une conséquence de tes peurs
Quelles peurs se cachent derrière la procrastination ?
- La peur d’échouer et la peur de réussir.
Au lieu de te concentrer sur ce que tu as à faire dans l’ici et maintenant, tu te focalises sur le futur.
“ si j’échouais ?”
“si je me plantais ?
“si je n’étais pas accepté ?”
ou au contraire
“si je réussissais, comment je gère la suite ?”
“si je n’étais pas capable d’assumer ?”
La peur d’un futur que tu ne maîtrises pas, ne contrôles pas, te pousse à ne rien entreprendre.
Il y a aussi la crainte du jugement, d’être exposé à la critique, cette peur de mal faire alors qu’au fond de toi, tu as le désir de bien faire, le désir d’être parfait peut-être ?
2/ La perfection : la dictature de la perfection et l’exigence
Nous avons été éduqués par un système qui laisse peu de place à l’erreur, un système exigent qui nous pousse à l’être envers les autres et envers nous même. Nous n’avons pas été habitués à échouer, à nous remettre en question et surtout sans se juger ou se sentir coupable. Nous n’avons pas non plus appris à changer d’avis; de façon de faire sans se justifier.
Ce système qui nous pousse également à masquer nos émotions pour nous contenter de montrer aux autres notre savoir-faire et notre savoir-être. Nous voilà donc à essayer de tenir notre rôle, totalement paralysés à l’idée d’échouer, de nous tromper, d’avoir tort, de changer d’orientation.
Nous voilà paralysés face à l’inconnu et à des situations sur lesquelles nous n’avons pas le contrôle total.
Et si la procrastination résultait d’une trop grande envie de bien faire ?
D’être parfait pour ne pas être pris en faute ?
D’une exigence trop haute vis-à-vis de ce que nous sommes en capacité de faire actuellement ?
D’objectifs inatteignables ?
Nous voudrions tout savoir, tout savoir-faire avant même d’avoir commencé, d’avoir testé et expérimenté ?
Nous voulons aller trop vite, trop haut, trop rapidement.
De plus, si nous avons une image négative de nous-même (entretenu par notre tendance à procrastiner) voilà notre saboteur qui pointe le bout de son nez pour nous rappeler que nous ne sommes pas légitimes, pas assez intelligents, cultivés, diplômés, expérimentés…
Et si nous apprenions à nous pardonner nos erreurs, à relativiser nos échecs ? La pression que nous nous mettons ne serait-elle pas différente ? Aurions-nous plus de facilité à passer à l’action ?
3/ La permission : s’autoriser à être soi-même
Cette recherche de perfection pour plaire à un système, à notre entourage, à la conception que nous avons de la réussite, nous pousse en dehors de nous même.
Nous voilà tiraillé entre nos désirs profonds et ce qui est attendu de nous.
Nous essayons de coller à des modèles qui ne nous correspondent pas.
Nous appliquons des méthodes qui ne nous conviennent pas.
Et plus on insiste pour coller à ces modèles, moins on y parvient et on se décourage.
Nous sommes nous donnés la permission de tracer notre propre chemin ?
De nous exprimer avec notre propre voix ?
Nous sommes nous autorisés à briller en étant nous-même ?
Nous sommes nous autorisés à appliquer nos propres méthodes, nos propres concepts ?
Autorisés à changer de direction quand cela est nécessaire ?
Sans avoir besoin d’une quelconque autorisation extérieure ?
En nous sentant pleinement légitime ?
Comment passer à l'action et arrêter de remettre au lendemain ce qui peut être fait aujourd'hui.
Si tu as toi aussi cette tendance à procrastiner, voici quelques conseils :
- La première chose à faire c’est de travailler sur tes blessures émotionnelles. Quelles expériences t’ont impacté ? Quelles sont les peurs qui y sont associées ? Quelles conséquences ont-elles dans ta vie de tous les jours ? Quel regard portes-tu sur toi ? Es-tu beinveillant.e avec toi-même ?
Tu peux d’ailleurs t’aider d’un thérapeute pour entreprendre ces questionnements.
- Commencer à te mettre des objectifs raisonnables et atteignables.
Avancer pas à pas. Rien ne sert de se lancer dans la conquête du Mont Blanc si tu n’as jamais grimpé une montagne.
- Créer des To Do List allégées, au jour le jour.
- Savourer le travail accompli chaque jour et faire preuve de compassion quand nous n’avons pas pu tout faire.
- Savourer le travail accompli chaque jour et faire preuve de compassion quand nous n’avons pas pu tout faire.
- Commencer à travailler tôt le matin ainsi, tu auras l’impression d’avoir plus de temps devant toi.
- Ne pas faire des journées trop longues, s’autoriser des coupures à intervalles régulières et profiter de ces pauses pour t’enrichir intérieurement plutôt que de partir dans des distractions (tv, jeux vidéos, ruminations….) te coupant de toi et pouvant se prolonger.
- Ne pas faire des journées trop longues, s’autoriser des coupures à intervalles régulières et profiter de ces pauses pour t’enrichir intérieurement plutôt que de partir dans des distractions (tv, jeux vidéos, ruminations….) te coupant de toi et pouvant se prolonger.
- Faire du sport, marcher, respirer, méditer.
- Te couper de toutes distractions quand tu dois travailler : notifications, réseaux sociaux.
Et toi ? Quels sont tes secrets pour éviter la procrastination ?
Et si ce que l’on a tendance à appeler la procrastination était ton alliée ?
Si c’était un message de ton intuition ? Comment faire la différence entre la procrastination et ton appel intérieur ? Article disponible ici
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