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Quels sont les termes qu’il m’est interdit d’utiliser en tant que praticien en médecine parallèle ?

En tant que praticien en médecine non-conventionnelle, tu t’es peut-être déjà demandé où était la limite légale de l’utilisation de certains mots.
C’est un exercice complexe. 

Il est vrai qu’il peut parfois être difficile de communiquer sur ton activité, tout en voulant te conformer à ce que dit la loi.
Mais que dit-elle vraiment ?

Quels sont les mots à proscrire de ton vocabulaire pour éviter une méprise, voire des poursuites juridiques qui pourraient te coûter cher ?

En effet, il est courant d’entendre que certains mots ou termes sont interdits à l’utilisation par les personnes proposant des thérapies alternatives.

Qu’en est-il réellement ? 

Je vais essayer de faire la lumière là-dessus.*

*Attention cependant, les lois et les réglementations peuvent évoluer.  Il est nécessaire de rester attentif et de se mettre au courant de ces changements. En effet, le marché des médecines douces est en pleine évolution et les organismes de contrôle essaient d’être de plus en plus vigilants pour éviter toutes dérives.

Le terme thérapeute est il interdit ?

Le terme thérapeute n’est légalement pas protégé. La confusion se fait avec le titre de psychothérapeute qui lui est protégé.
Il est vrai que cela peut porter à confusion dans le langage courant. 

Mais légalement tu peux utiliser le terme thérapeute ou proposer des thérapies alternatives même si tu n’es pas professionnel de santé ou n’a aucun certificat reconnu.

Finalement, le terme thérapeute est couramment traduit par  « celui qui prend soin de quelqu’un ». Si ton objectif est d’apporter du mieux être et du bien-être, alors tu peux utiliser ce terme. Justement en parlant de soigner? As-tu le droit d’en parler ?

Est-ce autorisé de dire que je soigne ?

Le verbe soigner peut être mal compris et confondu avec le verbe guérir.

Soigner n’est pas réservé au milieu médical.
Je peux soigner ma présentation, prendre soin de moi, prendre soin de mes affaires, de mon intérieur…
Donc en théorie, les termes soin et soigner ont une signification courante hors cadre médical.

Légalement il ne t’est pas interdit de parler de soins, en effet tu peux prendre soin d’une personne, prendre soin des émotions…
Maintenant, beaucoup de personnes suggèrent de ne pas dire que tu soignes et je suis plutôt en accord avec elles. 

Par contre, pratiquer des soins en précisant leur nature (soin de l’esprit, soin énergétique) ne semble pas poser de problèmes.
Contrairement au mot guérir. 

Dire que tu apportes la guérison, que tu guéris grâce à ta pratique est à proscrire : guérir signifiant enlever le mal ou ramener la santé. 

Et cela pourrait induire en erreur tes clients.

Puis-je parler de mes patients en tant que praticien en médecine douce ?

Pour éviter toute confusion avec la médecine traditionnelle, le mot patient est, lui aussi, à bannir de ton vocabulaire. Il faut parler de consultant ou de client (même si cela ne te plaît pas vraiment).
Ainsi, il n’y aura aucune confusion avec la pratique d’une médecine illégale et tu t’éviteras bien des ennuis.

Voici une liste non exhaustive des mots réservés au milieu médical :


Officiellement, il n’existe pas de liste de mots ou expressions à ne pas utiliser.
Et beaucoup de praticiens et thérapeutes se censurent pour éviter de se faire piéger.

Par exemple, peut-on parler de médecine ?
Le mot médecine ne serait pas réservé aux professionnels de la santé, à l’inverse du terme médecin qui lui est protégé. Et c’est là où se trouve toute la subtilité et la confusion.
En principe, il serait donc plus approprié de parler de thérapie parallèle ou complémentaire, plutôt que de médecine.

Alors comment savoir ?
Tout simplement en te référant aux termes utilisés par les organismes de contrôle tel que : l’OMS, le ministère de la Santé, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes qui utilisent bien ces termes de médecines douces, complémentaires, alternatives voir de soins non conventionnels…

Enfin, pour éviter d’être considéré comme pratiquant la médecine illégalement, voici les mots que tu dois supprimer de ta communication verbale ou écrite :

Tous les mots référents à un diagnostic : Ausculter, auscultation, diagnostic, pronostic…

Tous les mots faisant référence à la guérison,
Tous ceux qui se réfèrent au traitement ou à la prescription, 

Mais alors qu’est-ce qui est répréhensible ?


Ce qui est répréhensible, c’est l’utilisation abusive de termes pouvant porter à confusion et amener tes clients à penser que tu peux pratiquer des actes médicaux, leur permettant de guérir en remplacement d’une pratique médicale classique.
Pour rester dans les clous mieux vaut donc s’abstenir d’utiliser des termes qu’on ne maîtrise pas :

  • Mieux vaut mettre en avant le fait que ta pratique est complémentaire.
  • Qu’elle ne substitue pas à l’avis et la consultation de professionnels de santé et n’est pas de nature à guérir des maladies.
  • Qu’elle a pour objectif d’apporter du mieux-être, de la détente, du bien-être.

Au-delà des mots utilisés, c’est surtout la pratique de la médecine illégalement par des praticiens non conventionnés qui est sanctionnée ainsi que les dérives sectaires.

En tant que praticien, il est donc de ton devoir de ne pas laisser croire que tu es médecin ou que tu soignes (médicalement parlant) des patients.

Ce sont aussi les pratiques commerciales trompeuses qui doivent être encadrées.
C’est pourquoi il est primordial pour toi d’apporter une attention particulière au cadre dans lequel tu exerces ton activité.

Je t’invite d’ailleurs à lire mon article sur les mentions légales obligatoires sur ton site.

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