Pourquoi as-tu des difficultés à te rémunérer ?

Temps de lecture : 6 minutes

… Des requins, des personnes sans foi ni loi, des costumes cravates. Des entreprises qui brassent de l’argent, qui manipulent et se font de l’argent sur ton dos…
Nombreuses sont encore les idées reçues sur le marketing et la vente. Ces croyances, ancrées dans l’inconscient collectif t’empêchent pourtant d’avancer et de faire profiter le monde de tes talents !
Aujourd’hui tu n’arrives pas à vivre de ton activité et te sens mal dès qu’il s’agit d’évoquer les tarifs ; les clients ; les factures ?

Pourquoi as-tu des difficultés à te rémunérer en tant que thérapeute ou praticien.ne ?

Quand on se lance dans une activité en lien avec le bien-être, le développement personnel ou la spiritualité ; ce n’est pas par hasard ! C’est un appel que l’on ressent, une mission qui nous fait vibrer et que l’on se doit d’accomplir. Cet appel du cœur toutefois nous met souvent dans une position délicate entre nos aspirations et nos besoins.

As-tu réellement besoin de vendre pour exercer ton activité ?

Beaucoup de thérapeutes et praticien.nes en pratiques alternatives rencontrent encore de la difficulté avec cette partie-là de leur activité. Pourquoi ? Parce qu’ils se sentent tiraillés entre le besoin de se rémunérer et l’envie d’aider le monde entier à aller mieux.

Pourtant, peu importe le service que tu proposes, tu as peu de chance d’échapper à l’étape de la vente. À moins que tu aies la chance de pouvoir proposer tes services gratuitement et je t’en félicite ! Néanmoins, si tu loues un cabinet, as investi dans des formations, du matériel etc ; tu vas bien devoir trouver un moyen de régler ces factures. Sans parler du fait de pouvoir répondre à tes besoins vitaux.

 

Alors pourquoi ressens-tu cette culpabilité face à l’argent ?

Il y a une forme de pression sociale qui s’exerce sur ton activité. Au-delà des croyances limitantes qui sont bien ancrées, nombreuses sont les personnes qui aiment à te rappeler ta position. Sur les groupes ou forum concernant les pratiques non-conventionnelles, on voit circuler des messages pour rappeler que TOUT devrait être gratuit.

Pour être honnête ce sont des publications qui au début me mettait en colère. Ça ne me concernait pas directement, mais je savais l’écho que cela avait chez mon entourage, mais aussi les difficultés qu’ils et elles rencontraient au quotidien. De plus je connaissais très bien les bénéfices que j’avais pu retirer de ces pratiques et je ne comprenais pas cette insistance à vouloir faire culpabiliser.

Quel est l’intérêt de ces messages ?

Je ne connais pas personnellement leurs auteur.es et leurs croyances.
Mais il y a une chose que je sais. Lorsque tu commences à dire aux autres ce qui est bien et ce qui est mal agir, alors tu t’éloignes clairement de la spiritualité. Tu es de retour dans l’égo, tu penses détenir la vérité.
Quand tu commences à jouer sur la peur, la culpabilité, la colère, tu n’es plus dans la lumière.

Penses-tu sincèrement que ces donneurs de leçon sont si proches de la vérité ?
Penses-tu que le temps que tu passes à aider les autres n’a aucune valeur et que tu dois sacrifier ton propre bien-être ?
Leurs croyances leur appartiennent ! S’ils ont fait le choix de survivre et de se sacrifier c’est leur choix, mais ils n’ont pas à l’imposer aux autres. 

Non, tu n’as pas besoin de te sacrifier pour être en accord avec tes valeurs et aider le monde à aller mieux !

Je pense sincèrement que si tu as décidé de consacrer ton temps, ton argent et ta vie à aider les autres ; à leur procurer du bien-être c’est OK de se faire rémunérer pour cela. Bien sûr, nous n’avons pas tous les mêmes besoins pour vivre, certains pratiqueront le troc, d’autres vivront en autarcie ou de dons…

En fait il n’y a aucune règle ! La seule règle, c’est simplement celle d’être juste envers soi et envers l’autre, celle de reconnaître quels sont tes véritables besoins pour aller bien et enfin celle de reconnaître ta valeur et la valeur que tu accordes à ton travail.
Parce que oui, c’est un travail. Le travail, c’est être dans l’action, créer, modifier quelque chose, agir…  Dès l’instant où tu y consacres tes journées donc et que ce n’est pas un loisir c’est un travail.

Je te vois venir : “je ne considère pas cela comme un travail, j’y prends du plaisir, c’est une vocation” . Mais qui a dit que le travail devait être synonyme souffrance ? C’est encore une autre croyance que l’on a, en occident particulièrement. 

Le marketing et la vente ne sont pas faits pour les thérapeutes !

Mettons les choses au clair une bonne fois pour toutes. Vendre un produit ou un service ce n’est pas arnaquer ou manipuler quelqu’un. Ce n’est pas profiter de sa vulnérabilité non plus ! Vendre c’est tout simplement proposer une solution à un problème en échange d’argent. Ni plus, ni moins. Tu as entre tes mains une solution que la personne en face n’a pas, ou n’a pas le temps de réaliser et qu’elle recherche.

En tant que thérapeute tu ne vends pas un produit, par contre, tu mets à disposition ton temps, ton expertise, ton matériel, ton local, ton accompagnement, tes conseils… Et tout cela a une grande valeur.

Non, l’argent n’est pas quelque chose de malsain, c’est l’utilisation qu’on en fait qui lui donne sa véritable valeur. Il suffit de se rappeler que c’est une monnaie d’échange.
J’aime bien l’image de l’économie circulaire !

Je fais mes courses chez le primeur, je le paie. Ce même primeur décide d’aller voir un hypnothérapeute, il le paie. Cet hypnothérapeute souhaite refaire son site internet, il me paie et ainsi de suite…
Bien sûr, mon exemple est à petite échelle, mais c’est bien de cela qu’il s’agit, d’échange de services !

L’argent circule, il part et nous revient, il suffit de l’utiliser à bon escient.
Chacun met ses compétences en pratique pour répondre aux besoins de l’autre.
C’est une véritable chance aujourd’hui de pouvoir se consacrer à ce pourquoi nous sommes le plus doué ou ce qui nous passionne !

Pourquoi en serait-il autrement pour toi ?

Le boulanger se fait payer pour son pain, le médecin pour sa consultation, l’enseignant pour les cours qu’il donne, l’artiste pour les toiles qu’il peint et personne n’y voit à y redire.
Parce qu’au fond de nous on sait le temps que cela prend, l’énergie investie et on est reconnaissant de pouvoir faire appel à quelqu’un et de trouver tout ce dont on a besoin grâce à ces divers talents !

Arrêtes de te mettre en position d’infériorité, tu n’es pas différent.e des autres.
Alors oui, on te dira que c’est un don de soi que tu devrais ne pas faire payer les gens etc.
Mais qui sont les personnes derrières ces belles paroles ? Vivent-elles en occident ? Font-elles don aussi de leurs propres talents ? Sont-elles capables de répondre par elles-mêmes à tous leurs besoins vitaux ?
Ou bien passent-elles plus de temps à projeter leurs propres croyances et propres peurs sur les autres ?

Tu sais, j’ai pensé comme toi et il m’arrive encore de douter. Sauf qu’aujourd’hui quand cela arrive, je me rappelle pourquoi j’ai décidé de m’engager dans cette voie. Je me souviens que je ne l’ai pas choisie, que c’est venu à moi.

Le doute s’estompe et je ne tiens plus compte des avis des autres, car chaque jour, je sais que je contribue à ma manière à faire évoluer les consciences, à aider les entrepreneur.es et artisans de lumière à démocratiser l’accès au bien-être. Et c’est pour cela que je n’abandonne pas et ne me laisse plus décourager par ces discours !

Comment dépasser ses croyances limitantes face à l’argent quand on est thérapeute ?

Pour dépasser ces croyances qui t’empêchent de vivre pleinement de ton activité de thérapeute ou d’entrepreneur.e dans le bien-être voici un petit mémo à bien garder en tête :

• Une vente quelque soit son objet est une transaction entre deux personnes. D’un côté le vendeur (toi) qui apporte une solution (un service ou un produit). De l’autre côté le client (consultant) qui rencontre un problème qu’il ne peut résoudre seul et qui recherche une solution. Si la solution que tu proposes lui convient alors il l’accepte en échange d’une contribution financière.
• Tu ne vends pas que ton service, tes compétences. Tu vends le temps que tu y consacres, les ressources que tu as investies dans ton projet…
• L’argent n’est pas une mauvaise chose, c’est juste la façon dont on s’en sert qui compte. L’argent est une énergie, une monnaie d’échange. Chacun est libre de choisir ce à quoi il le destine en connaissance de cause.

Es-tu prêt.e à reconnaître ta véritable valeur ?
Es-tu prêt.e à faire changer les mentalités ?
Es-tu prêt.e à faire en sorte que l’argent ne soit plus l’apanage des grandes entreprises, d’une société consumériste ?
Que le marketing ne serve plus l’intérêt et le profit des grandes industries qui ne sont pas toutes philanthropiques ?
Que l’argent soit plutôt un moyen d’accéder au bien-être ? À plus de conscience ?

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